Visite de la centrale hydroélectrique de Chizonnet et du site du Pont du Rhins
J’ai été invité, ce vendredi 11 février par la Fédération de Pêche de la Loire à une matinée d’échange au sujet de la continuité écologique et notamment autour des enjeux liés à l’hydroélectricité et à la préservation des milieux aquatiques.
Nous avons tout d’abord débuté la matinée avec la visite de la microcentrale hydroélectrique de Chizonnet sur l’Aix à Saint-Martin-La-Sauveté. Cette microcentrale créée en 1895 et rénovée en 2015 permet aujourd’hui que 80% de l’énergie potentielle du cours d’eau soit transformée en électricité, tout en préservant le passage des poissons et la biodiversité aquatique.
Aujourd’hui l’hydroélectricité est notre première source d’énergie renouvelable et représente 13% de notre production d’électricité totale. Cette centrale est donc une illustration du développement du potentiel hydraulique de nos petites rivières.
Outre cette production, les installations hydrauliques, en particulier les moulins à eau, ont des usages variés et sont des leviers essentiels pour le développement économique de nos territoires ruraux.
C’est dans ce sens que la visite s’est poursuivie au seuil du Pont du Rhins au Coteau où la fédération nous a présenté les aménagements du cours d’eau avec notamment l’effacement du seuil qui à effectuer en 2021 car ce seuil ne pouvait pas être valorisé.
S’il est maintenant impossible de supprimer les seuils de moulin depuis l’adoption de la loi Climat et Résilience au motif de préservation de la continuité écologique, l’effacement du seuil du Pont du Rhins montre que cette interdiction doit être adapté à certaines situations. En effet, il est nécessaire de prendre en compte les spécificités de chaque rivière, qui ne peuvent pas toutes accueillir des installations hydrauliques et qui, fautes d’alternatives, se retrouvent à l’abandon et confrontées à des risques d’effondrement des ouvrages non exploitables en activité hydraulique.
Il est donc nécessaire de développer l’hydroélectricité et en particulier la petite hydroélectricité qui permet une exploitation optimale de nos cours d’eau tout en prenant en compte les spécificités de chaque rivière.
Je remercie donc la Fédération de Pêche de la Loire pour cette matinée illustrant parfaitement les différents enjeux de la continuité écologique.



