Audition du président de la FNSEA

Le mercredi 01 juin, nous avons auditionné Arnaud Rousseau, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), en commission des affaires économiques du Sénat.

L’agriculture est l’une des principales thématiques de cette commission, c’est la raison pour laquelle nous auditionnons régulièrement des acteurs du secteur.

Lors de cette audition, je l’ai questionné sur le regard qu’il portait sur l’accompagnement des agriculteurs possédant des petites et des moyennes exploitations, qui sont souvent ignorés dans les propositions législatives (comme l’a prouvé le récent examen de la proposition de loi sur la compétitivité de le Ferme France qui portait essentiellement des mesures pour les très grandes exploitations). L’enjeu de la définition du statut d’agriculteur actif, avec un décret qui vient de fixer le taux à 5% des parts d’une société pour être considéré comme tel, est également au cœur de cette problématique

Je l’ai également interrogé sur la position précise de la FNSEA sur l’agrivoltaïsme. Face à la volonté de nombreux opérateurs privés de récupérer le foncier agricole pour installer des sources d’énergies renouvelables, il est indispensable de préserver le statut du fermage et de s’assurer que l’activité principale des exploitations reste la production agricole.


L’intégralité de mon intervention

J’aurais deux principales questions.

La première portera sur votre position sur le texte que nous venons d’examiner récemment au Sénat, sur la compétitivité de la Ferme France.

Dans mon territoire, et en tant qu’ancien agriculteur, je côtoie régulièrement des agriculteurs, dont certains sont syndiqués à la FNSEA, et qui ont des exploitations disons de taille « raisonnable », bien souvent en dessous de la moyenne nationale de 60-70 hectares par exploitation.

Et ma lecture de cette proposition de loi fut qu’une grande part des dispositions proposées dans ce texte n’allaient même pas les concerner, je pense notamment à l’augmentation des plafonds de la DEP, car le ciblage du texte a été essentiellement fait sur les grandes exploitations.

Et je me questionne donc sur le regard extérieur que vous portez sur l’accompagnement de tous ces agriculteurs qui ont des petites exploitations, et qui forment une base importante de votre syndicat, et qui ne sont finalement même pas écoutés ?

D’autant plus quand on voit le récent décret sur le statut de l’agriculteur actif, qui est quand même la porte ouverte à une financiarisation sans limite de notre agriculteur avec des investisseurs qui vont venir de toutes parts… Rédaction de ce décret que vous auriez soutenu.

Quel message comptez-vous apporter à ces agriculteurs ?

Ma deuxième question portera sur l’agrivoltaïsme.

Quel regard portez-vous sur cette concurrence entre l’agrivoltaïsme et le statut du fermage ?

Les réponses d’Arnaud Rousseau :

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