Une nouvelle ère de la décentralisation
A la fin du mois de juin, nous avons proposé, avec mes collègues du groupe socialiste et républicain, une nouvelle approche pour lancer une nouvelle ère de la décentralisation.
Il s’agit de dépasser la simple perspective organisationnelle et de répartition des compétences, pour mettre au cœur des propositions la finalité de la décentralisation. L’enjeu est de faire en sorte que les biens et services publics locaux soient distribués équitablement sur le territoire de telle façon qu’aucun citoyen ne soit jamais oublié, ou mis à la périphérie.
Nous considérons que l’Etat doit concentrer son action sur ses compétences régaliennes, d’infrastructures nationales et de solidarité, supprimer les doublons inutiles et mettre fin au processus de création d’agences qui signe le démembrement de l’Etat.
En parallèle, un puissant mouvement de décentralisation doit être engagé : il faut rétablir aux régions le pilotage de la politique de l’apprentissage, affirmer le rôle du département pour les solidarités et l’ingénierie locale, conférer une place plus affirmée aux élus locaux dans la gestion des hôpitaux, comme l’a défendu mon collègue sénateur Didier Marie, pour qui il faut également remettre à plat la relation financière entre l’Etat et les collectivités.
Enfin, il faut achever la démocratisation des collectivités territoriales par le renforcement de la parité et la mise en place d’un vrai statut de l’élu qui permettra de diversifier l’origine sociale du personnel politique tout en assurant les conditions de son renouvellement.
Nos propositions de résolution ont été adoptées par le Sénat. Ce soutien vient valider une démarche à la fois ambitieuse et inédite et oblige le nouveau gouvernement à clarifier rapidement ses intentions concernant le projet de loi de décentralisation, différenciation et déconcentration.
