Non au recul du service public postal !

Dans le cadre de ses missions de service public inscrites dans son contrat d’entreprise signé avec l’État, La Poste est dans l’obligation de maintenir son maillage territorial de 17 000 « points de contact ». Pour atteindre cet objectif, elle privilégie, pour des raisons de rentabilité, les partenariats : agences postales communales ou intercommunales, relais-poste chez des commerçants ou encore des structures de l’économie sociale et solidaire (plus rarement). Outre de nombreuses fermetures, elle réduit aussi considérablement le volume horaire des bureaux de poste classiques et ne garantit plus à l’usager une présence postale de qualité. En dix ans, ce sont en effet plus de 5.000 bureaux de poste qui ont été fermés sur le territoire national.
La Loire n’est pas épargnée de ce triste constat. La semaine dernière, avec Régis Juanico, député de la Loire, nous avons reçu, avec les maires et les adjoints concernés, les représentantes régionales du groupe La Poste au sujet des bureaux de Sorbiers et de Saint-Jean-Bonnefonds. Depuis le 3 décembre 2018, ces bureaux ne sont plus ouverts que 12,5 et 15 heures par semaine. Malgré la mobilisation des élus et des citoyens, la direction régionale est restée sourde aux demandes des maires qui ne revendiquaient, pourtant, qu’une augmentation minime des horaires. Face à ce mépris fait aux élus, nous avons directement saisi Philippe Wahl, Président-Directeur-Général de la Poste, pour qu’il intervienne en faveur de la reprise des négociations.
Après avoir vidé le milieu rural de présence postale, La Poste poursuit son travail de sape dans les agglomérations. A ce titre, nous sommes particulièrement inquiets sur les projets en préparation quant aux bureaux de Terrenoire et de Saint-Priest-en-Jarez. Nous avons signalé aux représentantes régionales du groupe La Poste notre vigilance maximale sur ces deux territoires.
Ces exemples montrent que La Poste semble vouloir continuer d’avancer tel un rouleau compresseur, malgré le fait que la question des services publics de proximité demeure au cœur des préoccupations de nos concitoyens, comme ils ont pu l’exprimer à l’occasion du Grand Débat National. L’Etat doit attendre le message fort des usagers du service public postal dans le cadre de la négociation entamée du futur contrat de présence postale 2020-2022.
