Néonicotinoïdes : Pour une interdiction dans les meilleurs délais
Ce jeudi 19 janvier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt jugeant illégales l’ensemble des dérogations octroyées par des États membres à des pesticides interdits, comme la France l’a fait pour l’utilisation des néonicotinoïdes sur la betterave en 2020.
Alors que le Gouvernement prévoyait une nouvelle dérogation à l’utilisation des néonicotinoïdes (pour le traitement de la jaunisse) pour les années à venir, ce processus mortifère pour la biodiversité, et particulièrement pour les pollinisateurs, doit être immédiatement interrompu par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, pour respecter la décision de la juridiction européenne.
Lors de l’examen du projet de loi réautorisant les néonicotinoïdes en 2020, à la suite de son interdiction dans le cadre de la loi biodiversité de 2016, je m’étais particulièrement mobilisé pour rappeler l’impact de l’usage des néonicotinoïdes sur l’environnement et sur les insectes.
J’avais également rappelé que la filière de la betterave avait davantage souffert de la fin des quotas et de la baisse du prix de la betterave, et que la réautorisation d’un insecticide dangereux ne pouvait pas être considérée comme une solution miracle.
Les prévisions pour la jaunisse de la betterave n’étant pas plus alarmistes que les années précédentes, cette décision de la CJUE doit être appliquée dans les meilleurs délais.
Si le Gouvernement veut réellement soutenir la filière betteraves, il doit d’abord l’aider à respecter ses engagements sur la recherche d’alternatives.
