Lutte contre la désertification médicale : un débat très riche le 27 avril à Feurs

Plus d’une centaine d’élus et de professionnels de santé ont répondu présent hier pour participer à notre débat sur la question de la désertification médicale, qui se tenait à Feurs, à la Maison de la Commune, ce jeudi 27 avril.

En introduction de nos échanges, nous avons visionné ce petit film réalisé par le journal Le Monde (que je remercie pour leur accord de le diffuser) qui fait en quelques minutes un point très précis de la situation et sur comment nous en sommes arrivés là.https://www.youtube.com/watch?v=gub6r3upG8o

Je tiens particulièrement à remercier les intervenants de grande qualité qui se sont succédé pour essayer de faire le tour de ce sujet vaste et sensible :

  • Isabelle Dugelet, maire de La Gresle et co-animatrice de la commission santé de l’AMRF, qui nous a présenté un état des lieux très documenté, que vous pouvez retrouver dans l’étude « Accès aux soins en milieu rural : la bombe à retardement ? » sur https://www.amrf.fr/les-dossiers/sante/
  • Le Dr Janowiak, président du conseil de l’Ordre des Médecins de la Loire, qui nous a exposé le rôle de l’Ordre et donné le point de vue des médecins sur ce qui peut être fait pour répondre aux difficultés d’accès aux soins.http://www.ordre-medecins-loire.com/

Parmi ces propositions, deux ont semblé faire particulièrement consensus :- l’intégration d’une année obligatoire de stage dans une zone sous-dotée, à la fin des années de médecine, ce qui permettrait d’avoir immédiatement 35 à 40 médecins supplémentaires par département, mais aussi de faire découvrir la qualité de vie dans nos campagnes à des jeunes médecins qui les méconnaissent souvent.- la limitation du temps durant lequel un médecin peut exercer en intérim au cours de sa carrière : une mesure qui répondrait mieux que la loi Rist à la problématique des médecins intérimaires « mercenaires ».

Les interventions des participants ont permis d’aborder d’autres points : la prévention qui reste à développer, les difficultés à faire venir les médecins non seulement en zones rurales mais dans certains quartiers des grandes villes également, le fait que certains médecins ne jouent pas le jeu, le manque de mobilité qui constitue aussi un frein à l’accès aux soins (tous les déplacements n’étant pas pris en charge par la Sécu ou par un CCAS)…

Facebook