ACCORD UE-MERCOSUR : Un coup de poignard pour les éleveurs français et le climat !

Communiqué de presse :

Le 28 juin 2019, la Commission européenne a annoncé la conclusion de l’accord entre l’UE et le Mercosur, qualifiant celui-ci « d’historique ». A son tour, Emmanuel Macron s’en est félicité, déclarant : « A ce stade, l’accord est bon, compte tenu du fait que les préoccupations de la France ont été intégralement prises en compte. » 
Depuis, la Commission n’hésite pas à présenter cet accord comme la réponse au protectionnisme et à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. En réalité, elle a poussé à la conclusion de deux décennies de négociations libérales, flouant ainsi les intérêts de millions de citoyens, d’agriculteurs et d’éleveurs européens. 
En outre, cet accord apparaît totalement anachronique face aux enjeux climatique, sanitaire, social et environnemental. L’heure n’est plus au libre-échange mais au juste-échange, c’est-à-dire au développement de modes de production, de distribution et de consommation soutenables pour la planète.

Pour les éleveurs français des filières bovine et avicole, c’est un véritable coup de poignard puisque l’Union européenne s’est engagée à ouvrir graduellement sur 5 ans d’importants contingents d’importation tarifaires pour une série de produits sensibles. Cela concerne notamment 99.000 tonnes de viande bovine (dont 55.000 tonnes de viande fraîche et réfrigérée et 45.000 tonnes de viande congelée pour la transformation) à droit de douane de 7,5%.  L’accord porte également sur 180.000 tonnes de volaille à droit nul.  

Avec Emmanuel Macron c’est le double discours permanent. D’un côté, il réclame aux agriculteurs français une montée en gamme des produits et plus de traçabilité – ce que je soutiens – et de l’autre côté, il ouvre grand les vannes de l’importation de nourriture de mauvaise qualité avec des pays comme le Brésil qui s’est illustré ces dernières années par des scandales sanitaires.

Double discours aussi sur l’écologie : alors qu’il affirme qu’il fait du climat sa priorité, il autorise l’importation de viande venue de l’autre bout de la planète, produite dans des pays qui favorisent un modèle agricole intensif responsable de 80% de la destruction de la forêt amazonienne.

Ainsi, J’appelle les députés européens à s’engager à ne pas ratifier l’accord commercial UE-MERCOSUR. 

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